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Laurent

C'est ma cueillette qui me l'a dit



Cet été, dans mes abricotiers, les sourires ont remplacé les cagettes et les saisonniers ! Les sourires d’une cueillette à la ferme qui a eu tellement de succès que mes parcelles d’abricots bios n’ont pas suffi à satisfaire les 450 participant(e)s très enthousiastes.

Donc un très fort engouement pour ma proposition de cueillette à la ferme. Certes, fortement aidé par le relais de plusieurs médias nationaux aussi surprenant qu’exceptionnel (France Bleu, TF1, FRANCE2, FRANCE3, M6,…).

Et aussi grâce au carton d’une simple page facebook qui, en seulement 2 semaines, a cumulé plus de 33 000 couvertures pour seulement 4 publications.


Mais ne nous trompons pas. Cette réussite n’est pas le fruit des médias mais bien de la nature de l’offre proposée. C’est-à-dire l’ouverture de mes vergers aux personnes désireuses de cueillir eux-mêmes des abricots de qualité à un prix exceptionnel. Il est vrai que l’argument « C’EST MEILLEUR ET C’EST MOINS CHER » fait toujours mouche. Surtout pour un fruit aussi apprécié que l’abricot.

Mais la cueillette à la ferme ce n’est pas que ça. Pas un simple magasin à ciel ouvert. C’est bien plus. C’est l’invitation à un retour à la nature et à la qualité des choses simples, sans intermédiaire. Une invitation pour des personnes de plus en plus écartées de cette tradition d’antan devenu l’imaginaire d’aujourd’hui.

Fort de ce constat, prenons maintenant un peu de hauteur avec le concept de l’œnotourisme créé par les vignerons.

Nous arboriculteurs, devons aussi inventer notre « cueilletourisme ». Parce que nous aussi nous pouvons être fiers de notre métier et de nos fruits. Nous aussi nous pouvons en faire une véritable attraction pour toutes celles et ceux qui viendront nous voir dans nos champs pour cueillir des jolis fruits à des prix raisonnables. Nous aussi nous avons nos histoires à leur conter et un imaginaire à bousculer.

Bien-sûr, comme pour les vignerons, il est difficile de penser que ces ventes directes remplaceront les canaux de vente historiques. Mais comme pour les vignerons, le cueilletourisme contribuera, à son niveau, à valoriser une filière bien en peine. Tant par la qualité des fruits aujourd’hui proposé, que par des prix aux consommateurs beaucoup trop élevés. Quid d’ailleurs de savoir où va l’argent entre la production et la consommation. Pas aux paysans en tout cas. Et c’est bien dommage. Bref…Le cueilletourisme permettra ainsi de relier les producteurs et les consommateurs. Chacun ressortira gagnant de cette aventure qui ne demande qu’à se développer avec un potentiel incroyable et à portée de clic.


Mais avant, nous, producteurs, devons être fiers de nous-mêmes et de nos productions. Nous devons nous organiser et reprendre le contrôle de notre métier et de la valeur de nos productions. De leur côté, les français sont prêts, ils n’attendent que ça.

C’est ma cueillette 2023 qui me l’a dit.

1 comentário


beneluxmat
26 de abr.

😀cet vrai tout es DIT

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